Ils fascinent autant qu’ils inquiètent. Xi, Poutine et Erdogan agitent le sommeil des Occidentaux mais, loin d’être aussi forts qu’ils voudraient le faire croire, ils s’essoufflent et patinent car, au-dessus de leur tête, le ciel s’assombrit.
Avec une inflation qui s’emballe après avoir frisé les 40% l’année dernière, avec une monnaie qui aura bientôt perdu la moitié de sa valeur et un pouvoir d’achat en chute libre, on peut aujourd’hui se demander comment le président turc ne perdrait pas les élections présidentielle et législatives de l’année prochaine.
Le «sultan» et son soutien à l’Ukraine
Recep Erdogan continue d’impressionner tant il est partout, provoquant la Grèce, intervenant en Libye et en Syrie, vendant des drones à l’Ukraine et assurant la victoire de l’Azerbaïdjan contre l’Arménie. Le «sultan», comme on l’appelle en Turquie, paraît incarner une résurrection de la puissance ottomane au service d’une revanche de l’islam sur la chrétienté. On ferait peur à moins mais l’économie n’est pas sa seule faiblesse.
Le président turc suscite de surcroît la défiance de la terre entière. Celle de Vladimir Poutine, qui n’a guère apprécié son soutien militaire à l’Ukraine ;