Ces derniers temps, nous voyons le mot «démocratie» être utilisé pour désigner tout et son contraire. En France, celles et ceux qui sont mécontents de la décision rendue à l’encontre de Marine Le Pen dans le cadre du procès dit «des assistants du RN» dénoncent un soi-disant «déni de démocratie», de l’autre côté de l’Atlantique, c’est au nom de la «démocratie» que l’administration Trump attaque les libertés et droits fondamentaux.
A lire aussi
Or, ce terme, notre concept le plus précieux, est aujourd’hui vidé de son sens, délibérément et à des fins politiques. Ce n’est pas un simple abus de langage : c’est une stratégie bien rodée visant à déstabiliser les repères collectifs et à affaiblir les contre-pouvoirs.
L’élargissement conceptuel, le glissement sémantique, le relativisme à outrance sont les armes privilégiées des réseaux internationaux d’extrême droite. Partout dans le monde, des forces autoritaires et autocrates s’emploient à saper les fondements mêmes de notre démocratie en manipulant les mots et les faits, mais aussi en attaquant nos institutions, nos conquis et nos droits. Ce n’est pas un hasard si des leaders populistes en Europe et ailleurs adoptent une rhétorique qui prétend défendre le «peuple» tout en restreignant les libertés fondamentales. Quand un gouvernement remet en cause l’indépendance de la justice, c’est la démocratie qui vacille. Quand une presse libre est attaquée, c’est le débat public qui s’étouffe.
La démocratie subit désormais des attaques quotidiennes et nos d