Les bombes se sont tues, mais le vacarme demeure. Il s’est simplement déplacé : des champs de bataille vers nos écrans, nos conversations, nos écoles. Deux années de guerre à Gaza ont laissé derrière elles des ruines matérielles terribles, mais aussi des fractures invisibles, ici, au cœur même de la société française.
Ce conflit lointain a profondément abîmé tant notre espace public, notre langage commun que notre confiance mutuelle.
Depuis deux ans, la guerre n’a pas seulement été militaire : elle a aussi été informationnelle. Nous avons assisté à une déferlante de propagande, d’images sorties de leur contexte, de chiffre