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TRIBUNE

Après le «JDD», il faut empêcher le «grand remplacement» idéologique dans les médias

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L’arrivée de Geoffroy Lejeune à la tête du «JDD», malgré l’opposition de ses journalistes, souligne la nécessité d’offrir à toute rédaction le pouvoir de bloquer la nomination d’une direction qui ne lui conviendrait pas, estime le député Aymeric Caron.
Geoffroy Lejeune, à Paris, en 2020. (Joel Saget/AFP)
par Aymeric Caron, Député (REV) de Paris (groupe LFI)
publié le 7 août 2023 à 15h29

Comme redouté, les journalistes du Journal du dimanche ont dû arrêter leur grève, et le militant d’extrême droite Geoffroy Lejeune a pris ses fonctions de directeur de la rédaction au sein de l’hebdomadaire, dont il a relancé la publication ce dimanche. Les grévistes n’auront gagné que le droit de démissionner dans des conditions négociées, ce qui correspond, en réalité, au principe de la clause dite de conscience prévue dans le code du travail.

Leur mobilisation historique n’aura donc pas réussi à infléchir le mépris des actionnaires à leur égard. Pour la centaine de salariés soumis à la violence d’Arnaud Lagardère et de Vincent Bolloré, le dilemme est désormais le suivant : partir, sans garantie de retrouver un travail équivalent, ou rester, et accepter de collaborer à la construction d’un média dont ils contestent la nouvelle orientation politique. Ce qui se passe au JDD, hélas, ne surprend guère : V