Des scènes de l’Antiquité grecque jusqu’à RuPaul, du théâtre Kabuki aux pièces de Molière, de Shakespeare ou de Marivaux, l’art du drag existe depuis des millénaires, sur tous les continents, sous bien des formes et vous a procuré diverses émotions depuis votre plus tendre enfance. Pourquoi suscitons-nous alors une telle levée de boucliers aujourd’hui ?
La quatrième vague de féminisme, intersectionnelle, nous l’a appris : pour chaque avancée, la riposte réactionnaire du «c’était mieux avant, quand on pouvait encore tout dire» se fait plus violente. Et les dernières élections européennes puis législatives nous l’ont montré : l’extrême droite n’a jamais été aussi proche du pouvoir en France !
Pour la visibilité et les droits des personnes LGBTQIA + (lesbiennes, gays, bis, trans, queers, intersexes, asexuels et plus), ce mécanisme de riposte réac est similaire, car nos combats sont intrinsèquement liés. Depuis deux ans, les artistes drag (en particulier les queens) sont de plus en plus connu·es en France grâce à l’arrivée de la série télévisée issue de la franchise américaine Drag Race sur le service public [dont la finale a lieu ce vendredi 19 juillet, nde]. Mais cette visibilité est un outil à double tranchant. Avec cette hype, nous avons gagné des allié·es qui viennent voir