Alors que le gouvernement annonce une nouvelle réduction du droit des chômeurs à un revenu de remplacement, nous, chercheur·euses en sciences sociales, souhaitons alerter l’opinion publique, les professionnels de l’emploi et nos concitoyen·nes sur les implications de ces modifications sur la santé des intérimaires.
La réforme de 2021 avait largement entamé les droits à l’assurance chômage des plus précaires : les droits ouverts par les périodes d’activité se traduisent par une répartition sur une durée plus longue et donc par un niveau moindre de revenu. Les salariés en contrats courts, notamment les intérimaires, ont subi particulièrement les impacts négatifs de cette réforme, les périodes intermissions, elles aussi fragmentées, étant alors couvertes par un revenu de plus en plus réduit.
La nouvelle loi s’attaque à la durée d’indemnisation, les salarié·e·s précaires verront la durée de leur indemnisation réduite si le gouvernement juge la «conjoncture» bonne. Les refus de CDI (même des CDI précaires tels que contrat de chantier ou contrat d’intérim à durée indéterminée) et les supposées absences de longue durée vaudront présomptions de démission, elles empêcheraient ainsi l’accès à l’assurance chômage. Par ces deux dispositifs, le gouvernement et ses alliés mobilisent une fois de plus le mythe