Le 2 août dernier, la députée de Paris (Nupes-EE-LV) Sandrine Rousseau interrogeait le gouvernement sur les graves failles de prise en charge de l’épidémie de «variole du singe» (sic) par les pouvoirs publics et mentionnait, au passage, que cette dénomination pouvait alimenter une honte chez celles et ceux qui en souffrent aujourd’hui, quasi exclusivement des hommes gays et bis. Pour perturber son intervention, le député du lot (LR) Aurélien Pradié l’a invectivée, rigolard, d’un «c’est surtout une honte pour les singes !» Près de deux semaines après, le député Pradié continue de nier le caractère homophobe de son propos et ne s’explique toujours pas sur le fond.
A l’heure où l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclenché son plus haut niveau d’alerte, pendant que la France patauge, Aurélien Pradié fait des calembours homophobes. A l’heure où les malades tentent de se remettre des conséquences de cette maladie souvent douloureuse et reçoivent leur facture de «reste à charge», Aurélien Pradié cherche à amuser la galerie. A l’heure où cette épidémie se répand parmi les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH), Aurélien Pradié confond une séance de l’Assemblée nationale avec un monologue de fin de repas saturé de vapeurs d’alcool.
Référence à l’animal pour déshumaniser
Son invect