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TRIBUNE

Audiovisuel et cinéma : défendre un modèle européen face aux attaques de Donald Trump

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Face à l’offensive du président américain qui annonce vouloir taxer à 100 % les films produits à l’étranger, la présidente de la commission des affaires économiques du Parlement européen, Aurore Lalucq, et la députée européenne, Emma Rafowicz, appellent à préserver l’Europe de la culture, à lui permettre de continuer à démontrer son excellence et sa diversité.
Le palais du Festival de Cannes, le 18 mai 2025. (Marie Rouge/Libération)
par Aurore Lalucq, présidente de la commission des affaires économiques du Parlement européen et membre de la commission des affaires culturelles et Emma Rafowicz, membre de la commission des affaires culturelles
publié le 27 mai 2025 à 10h55

Alors que le Festival de Cannes ferme ses portes, le cinéma européen a, une fois de plus, brillé par sa qualité et par sa diversité. Une fois de plus, le secteur audiovisuel européen démontre son importance, non seulement en termes économiques − avec près de 700 000 emplois pour l’ensemble de la filière − mais aussi de souveraineté : l’audiovisuel est une industrie hautement stratégique, et cela, les Américains l’ont bien compris. En effet, ceux qui entendent façonner les imaginaires et les esprits du monde donneraient cher pour mettre la main sur notre secteur et absorber notre fabrique d’images.

Ce n’est donc pas un hasard si le secteur de l’audiovisuel et du cinéma fait face à une offensive sans précédent, venue de l’autre côté de l’Atlantique. On cite souvent l’industrie automobile, pharmaceutique ou encore métallurgique comme les secteurs mis en danger par les récentes déclarations de Donald Trump. Mais on pourrait également ajouter le secteur audiovisuel et cinématographique, qui a été directement ciblé par le président Trump, en annonçant vouloir taxer à 100 % les films produits à l’étranger.

Une tentative de déstabilisation ?

Si, comme b