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TRIBUNE

Avec 2 043 enfants à la rue, monsieur Barnier, l’état d’urgence sociale est déclaré

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Le nouveau gouvernement ne peut ignorer la violence sociale de notre pays, il doit appliquer le droit et augmenter le budget alloué à l’hébergement, demande la députée socialiste Sandrine Runel, avec plusieurs députés et élus locaux.
Lors de la manifestation de familles de mal-logés, soutenues par Utopia 56 et Droit au logement, place de la Bastille, à Paris, le 6 août 2024. (Pauline Tournier/Hans Lucas. AFP)
par Sandrine Runel, députée (PS)
publié le 29 septembre 2024 à 9h35

Dans la nuit du 19 août 2024, 2 043 enfants sont restés sans solution d’hébergement après l’appel de leur famille au 115, dont 467 de moins de 3 ans. Ce nombre dramatique est issu de la dernière étude publiée par la Fédération des acteurs de la solidarité et l’Unicef France. C’est une augmentation de 120 % du nombre d’enfant à la rue depuis 2020.

Ce nombre de 2 043 enfants sans solution d’hébergement témoigne de la violence sociale de notre pays. Il illustre la réalité de la crise sociale et l’ampleur de l’augmentation de la précarité.

Semaines après semaines, mois après mois, les Restos du cœur, le Secours catholique, le Secours populaire, Oxfam, et même l’Insee relèvent une augmentation majeure de la précarité. Depuis dix ans, le nombre de personnes sans domicile a doublé et s’élève à 330 000 personnes au moins en janvier 2023.

Face à cette situation, nous en appelons à déclarer un état d’urgence sociale.

Un état d’urgence sociale, c’est une volonté ferme de régler de façon systémique et massive les défis qui s’offrent à nous et d’en faire une priorité. D’appliquer les conventions internationales qui s’imposent à nous. D’appliquer le droit.

Face à ces