La ministre de la Culture Rachida Dati est renvoyée devant le tribunal correctionnel de Paris pour «recel d’abus de pouvoir et d’abus de confiance», «corruption et trafic d’influence passifs par personne investie d’un mandat électif public au sein d’une organisation internationale». On s’empresse bien sûr de préciser qu’elle bénéficie de la présomption d’innocence, mais cela ne doit pas s’opposer à ce que l’on considère que son maintien en fonction pose question.
On ne peut donc que déplorer que le garde des Sceaux, au lieu de s’abstenir, se soit empressé de lui apporter son soutien en souhaitant qu’elle soit élue maire de Paris. Nombre de nos concitoyens, plus préoccupés par la probité des élus que ne l’est apparemment le ministre de la Justice, sont pourtant réticents à prendre le risque de voir madame Dati, quelles que soient ses qualités indéniables, accéder à la mairie de Paris alors qu’elle risque d’être ultérieurement condamnée par la justice, sauf à admettre que la vertu se mesure à l’aune de la fortune.
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