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tribune

Baisse de la natalité : les Françaises veulent toujours autant d’enfants, c’est leur liberté de procréer qui est entravée

La gauche ne doit pas laisser à la droite l’analyse des causes de la baisse de natalité. Faciliter la conciliation entre vies professionnelle et privée, redonner une place à l’enfant dans l’espace public sont des nécessités, analyse Franck Gagnaire, secrétaire national adjoint du PS en charge des élections.

Un bébé en crèche à Lyon, le 6 juillet 2023. (Antoine Boureau/Hans Lucas. AFP)
Par
Franck Gagnaire, conseiller départemental et adjoint au maire de Tours, secrétaire national adjoint du PS en charge des élections
Publié le 06/09/2025 à 13h27

Le discours sur la baisse de la natalité a souvent été préempté par les réactionnaires. De Charles Maurras (Mes idées politiques, 1937) à Alain de Benoist (Famille et Société, 1996) en passant par le régime de Vichy, la baisse de la natalité a été mobilisée pour critiquer aussi bien les idéaux de la Révolution française et des Lumières que l’émancipation des femmes. Plus récemment, la propagande sur «le grand remplacement» en a fait un argument pour dénoncer le recours à l’immigration.

C’est dans ce prolongement que se situe le Sommet démographique international qui rassemble une grande partie de l’extrême droite mondiale autour de Viktor Orbán. Les discours traditionalistes y côtoient ceux des anti-avortement, anti-migrants et anti-LGBT. A chaque fois, la droite ultra-conservatrice utilise la baisse de la natalité pour servir son combat idéo