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TRIBUNE

Baisse de l’aide publique au développement : le message consternant que la France adresse au monde

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Pour plusieurs sénatrices et sénateurs PS, l’aide au développement n’est pas une option mais une priorité. Ils s’opposent aux coupes drastiques des crédits humanitaires qui affaiblissent le rôle de notre pays sur la scène internationale.
Dans un hôpital de Beyrouth, pendant la crise sanitaire en août 2020, dans le cadre d'un partenariat financé par l'Agence française de développement. (Elie Bekhazi/AFD)
par Un collectif de sénatrices et sénateurs PS, membres de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées
publié le 13 février 2025 à 15h17

Au terme du marathon budgétaire, un constat s’impose : les gouvernements Barnier et Bayrou ont fait le choix d’affaiblir la France sur la scène internationale. Non-respect des engagements contenus dans la loi de programmation en la matière adoptée le 4 août 2021, réduction de la capacité à tenir notre rang face aux attaques des «empires puissances» notamment en France, perte d’influence pour notre diplomatie et pour nos entreprises. C’est une des raisons pour lesquelles les sénatrices et sénateurs socialistes se sont opposés au budget du gouvernement.

En effet, si l’aide publique au développement (APD) ne représente qu’1 % du budget total de l’Etat, elle porte à elle seule 10 % des coupes budgétaires en 2025, après une première réduction en 2024. Ce sont ainsi plus de 34 % des crédits de l’APD qui disparaissent, soit 2 milliards d’euros par rapport à loi de finances 2024. Les conséquences sont majeures.

L’aide publique au développement, c’est un investissement sur le long terme, fondé sur la conviction que la prospérité et la stabilité des nations sont indissociablement liées par l’interdépendance croissante des enjeux, qu’ils soient économique