Nous, qui nous plaignons de notre manque de visibilité dans les médias, jamais on n’a autant parlé des MJC depuis que se succèdent partout en France, et d’une façon totalement décomplexée, des annonces de coupes budgétaires qui minent le moral des troupes autant qu’elles creusent les déficits des associations.
Des coupes qui touchent indistinctement tous les acteurs culturels pour lesquels la subvention n’est pas un gros mot, victimes expiatoires d’une sorte de concours de vertu comptable auquel s’adonnent les collectivités, à qui sera la plus en pointe dans la lutte contre les artistes et les associations «shootées à l’argent public».
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A Toulouse, ville qui n’héberge pas moins de sept MJC historiquement soutenues par la mairie, les subventions sont amputées en 2025 au minimum de 40 %. Pour la MJC Roguet, dont le financeur principal est le conseil départemental de la Haute-Garonne, la baisse atteint 57 % : une coupe de plus de 94 000 euros sur un budget de 600 000 euros. Vertigineux…
Bien sûr, nous connaissons l’identité du premier responsable, l’Etat qui martyrise les collectivités et sur l’autel de la dette sacrifie les services publics.
Mais les chiffres sont têtus et la récente enquête de MJC de France montre que toutes les MJC ne sont pas logées à la même enseigne : si 22 % d’entre elles font état de baisses de leurs subventions 2025, 62 % témoignent de leur maintien et même 16 % d’une augmentation.
Des choix contestables et non entendables
Dit sans flagornerie, j’éprouve en tant que professionnel et militant