Ces temps sont décidément troublés… et troubles. La réception de Nétanyahou à Budapest en est un signe. L’extrême droite hongroise reçoit le dirigeant israélien, dont on sait la responsabilité dans le massacre en cours à Gaza. Cette visite intervient quelques jours après l’invitation à Jérusalem de Jordan Bardella et de Marion Maréchal, venus parler de… l’antisémitisme en France !
Qu’elle soit au pouvoir comme en Hongrie ou à ses portes comme en France, l’extrême droite cherche à prendre ses distances avec ce qu’elle fut au XXe siècle. Par la «dédiabolisation» mariniste en France. Par le travestissement de l’histoire en Hongrie, où Viktor Orbán réhabilite bruyamment le régent Horthy, au pouvoir pendant l’essentiel de la Seconde Guerre mondiale, notamment lors de la déportation de 437 000 Juifs hongrois au printemps 1944. Viktor Orbán tente de faire de Miklós Horthy un «bouclier», tel que les partisans de Pétain l’ont longtemps tenté pour le régime de Vichy, prétention contredite par les travaux des historiens.
Dans le même temps, le dirigeant de la Hongrie mène une politique discriminatoire, particulièrement envers les Tsiganes, déjà ciblés par Hitler. Depuis le début des années Orbán, ils sont victimes d’agressions, parfois mortelles. Le dirigeant hongrois justifie sa politique par des mots qui sentent le IIIe Reich, revendiquant une «race