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TRIBUNE

C8 écartée de la TNT : Cyril Hanouna fait de la résistance

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L’animateur de C8 a fait sa rentrée cette semaine, en attaquant la décision de l’Arcom de supprimer la chaîne de la TNT. Une diatribe populiste qui justifie davantage les raisons de cette sanction, analyse le professeur et spécialiste des médias François Jost.
L’animateur de «Touche pas a mon poste», Cyril Hanouna, lors de la commission d’enquête parlementaire sur l’attribution des fréquences télévisuelles, à l’Assemblée nationale, à Paris, le 14 mars. (Alain Jocard/AFP)
par François Jost, professeur émérite à la Sorbonne-Nouvelle
publié le 6 septembre 2024 à 8h11

S’il voulait démontrer que Touche pas à mon poste (TPMP) n’était pas une émission pluraliste, Cyril Hanouna ne s’y serait pas pris autrement. L’animateur, dont l’émission était en pause estivale au moment de l’annonce de la non-reconduction de la chaîne C8 par l’Arcom, a fait sa rentrée lundi 2 septembre. Une rentrée d’abord présentée comme un événement dont il est le héros : parcours à moto filmé par les caméras de la chaîne, attente devant le studio de Nelson Monfort, commentateur sportif bien connu et bien aimé de France Télévisions, accueil par le directeur de la chaîne, Gérald-Brice Viret, qui, par son geste, cautionne par avance tout ce qui allait suivre.

En juillet, quand la décision de l’Arcom est tombée, de nombreuses hypothèses ont été évoquées sur l’avenir de Cyril Hanouna : changement de chaîne à l’intérieur du groupe Canal +, diffusion satellite ou sur la plateforme de streaming Molotov, émission de radio… C’était mal connaître l’animateur : la décision de l’Arcom ne prenant effet que début mars, il continue tout simplement à faire ce qu’il fait depuis des années. Lundi soir, la rentrée s’est donc placée sous le signe d’une longue contestation du bien-fondé de cette décision. Contestation performative, dans la mesure où, tout en défendant le pluralisme, il démontre par son atti