La France crève de chaud : 41°C à Nîmes, 37 °C à Lille, 38 °C à Clermont-Ferrand, 40 °C à Avignon, 37 °C à Grenoble, 39 °C à Albi, 38 °C à Paris, 38 °C à Tours, etc. Nos logements, nos écoles, nos hôpitaux, nos quartiers populaires crèvent de chaud. Dès la première quinzaine de juin, la France a connu un épisode de chaleur intense avec des températures largement supérieures à la normale. L’énumération des records de température est devenue un rituel.
Nous vivons les conséquences tangibles du réchauffement de notre planète, qui bouleverse nos modes de vie et notre manière de nous loger, de nous déplacer, de travailler. Et ce n’est qu’un début puisque le nombre de vagues de chaleur va être multiplié par cinq d’ici à 2050 et par dix d’ici à 2100, selon la trajectoire de réchauffement de référence, et que leur intensité n’en sera que plus forte.
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Derrière la chaleur se cache une urgence sociale et sanitaire. Une urgence sociale d’abord, puisque 42 % des Français ont souffert de la chaleur dans des logements devenus de véritables «bouilloires» lors des canicules en 2024, et près de 60 % dans les quartiers populaires. Dans ces conditions, il n’est plus possible de parler simplement de «confort» d’été : vivre dans un logement où il fait plus de 33 °C le jour et plus de 28 °C la nuit n’est plus une question de confort, mais de souffrance et de dignité.
Une urgence sanitaire ensuite, car la chaleur use les corps, fatigue les esprits, et tue. Les chiffres de la canicule de 2003 surgissen