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TRIBUNE

Ce n’est pas en cachant le VIH à l’Assemblée nationale que l’épidémie disparaîtra

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Alors que l’Assemblée nationale doit approuver la liste de ses différents groupes d’études, celui sur le VIH-sida ne serait pas renouvelé. Une suppression injustifiable qui signerait l’abandon d’une lutte contre une épidémie toujours aussi dévastatrice, dénoncent les élus Anne Souyris, Arthur Delaporte et Jean-Luc Romero-Michel.
En 2017, lors de la journée mondiale de lutte contre le sida du 1er décembre à l'initiative de Act Up-Paris. (Marie Rouge/Libération)
par Anne Souyris, sénatrice de Paris, Jean-Luc Romero-Michel, président d’Elus locaux contre le sida et Arthur Delaporte, député du Calvados
publié le 13 décembre 2024 à 7h22

Nous avons appris ce mardi 10 décembre que le groupe d’études VIH-sida de l’Assemblée nationale n’allait pas être renouvelé pour cette nouvelle mandature. Le bureau de l’Assemblée nationale doit approuver la nouvelle liste la semaine prochaine.

En 2024, le VIH-sida reste un enjeu de santé publique majeur, mais est avant tout une question politique. Près de 5 000 nouvelles contaminations par an et des milliers de citoyens vivant dans la stigmatisation révèlent une épidémie qui n’a jamais disparu. Dans ce contexte, la suppression annoncée du groupe d’études VIH-sida de l’Assemblée nationale est extrêmement préoccupante, et un signal alarmant témoignant d’un désengagement institutionnel que nous refusons d’accepter.

Supprimer un groupe d’études, c’est retirer des moyens humains et financiers pour travailler sur ce sujet en particulier. Ce n’est pas un simple lieu de discussion, mais le relais d’une volonté politique qui, au fil des ans, a permis des progrès décisifs : la généralisation de la Prep [ou prophylaxie pré-exposition, c’est-à-dire la prise ré