Casquette noire vissée sur la tête, un petit cochon rose dans les bras : 13 décembre 2019, Christophe Castaner visite une ferme de 8 000 porcs et 300 truies à Saint-Pabu, dans le Finistère. Le ministre de l’Intérieur présente son plan pour la sécurité des agriculteurs. Sa réponse s’appelle «Demeter». Cette cellule de gendarmerie qui porte le nom de la déesse grecque des moissons a été «mise en place en octobre pour coordonner toutes les enquêtes, sur le plan national, pour un meilleur suivi de ces réseaux activistes».
Le ton a été donné le matin même dans un entretien à Ouest-France dans lequel les «intrusions de militants antispécistes et animalistes» sont placées au même plan que les délits de droit commun. Le dispositif est renforcé par la signature, le jour même, d’une convention avec la présidente de la FNSEA et le président des Jeunes Agriculteurs (JA). Un observatoire départemental de lutte contre l’agribashing (sic) est installé à Brest, sous la houlette du préfet.
Le 1er février 2022, la surveillance des militants animalistes ou écolo