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tribune

Charlotte Gainsbourg, ma mère et la Palestine, par Jean-Yves Halimi

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Le fils de l’avocate réagit à la polémique sur l’interprétation de Gisèle Halimi par l’actrice. Il rappelle son long combat contre le colonialisme et pour la liberté d’expression.

Gisèle Halimi lors d'une conférence de presse, le 8 juin 2001, sur la demande de révision des procès de Philippeville et Constantine pendant la guerre d'Algérie. (Jack Guez/AFP)
Par
Jean-Yves Halimi, avocat
Publié le 02/10/2025 à 12h24

A la lecture de la lettre ouverte dans le Figaro signée par Charlotte Gainsbourg et d’autres comédiens et intellectuels demandant à Emmanuel Macron de différer la reconnaissance de l’Etat de Palestine à la réalisation préalable de deux conditions (libération des otages et éradication du Hamas), Gisèle Halimi, ma mère, n’aurait certainement pas éprouvé du «dégoût», car c’est un sentiment qui contient une forme de mépris et de résignation qui ne l’a jamais habitée, en particulier, dans le débat public.

Peut-être aurait-elle éprouvé une colère froide très maîtrisée comme elle en avait fait preuve dès ses premiers engagements contre le colonialisme en Tunisie, en Algérie (malgré deux tentatives d’assassinat) et en Palestine, avant de «remonter