Je suis journaliste et j’ai honte pour ma profession. Honte de voir que, bien cornaqué par l’habile Nicolas Sarkozy auquel il faut reconnaître ce talent, le débat médiatique suivant sa condamnation à cinq ans de prison est vite parti cul par-dessus tête pour gommer les faits, et à la place, accabler la justice.
Souvent, dans un maelström semblable à celui suivant la condamnation de Marine Le Pen, mes confrères ont été incapables d’apporter la contradiction et le sang-froid qu’on est en droit d’attendre d’eux face à des éléments de langage trompeurs ou tronqués, destinés à occulter des faits importants. Honte parce que ces failles révèlent une inculture problématique dans les matières juridique et judiciaire.
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