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tribune

Chers confrères journalistes, ne vous transformez pas en perroquets de Nicolas Sarkozy

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Le journaliste Michel Henry se désespère de certains de ses confrères qui reprennent sans recul les propos de l’ex-président, accablent la justice, au lieu de rappeler les faits d’une «extrême gravité».

Nicolas Sarkozy au tribunal correctionnel de Paris, le 25 septembre 2025. (Bastien Ohier /Hans Lucas. AFP)
Par
Michel Henry, journaliste indépendant, ancien de «Libération», il collabore à la revue «Kometa»
Publié le 02/10/2025 à 8h53

Je suis journaliste et j’ai honte pour ma profession. Honte de voir que, bien cornaqué par l’habile Nicolas Sarkozy auquel il faut reconnaître ce talent, le débat médiatique suivant sa condamnation à cinq ans de prison est vite parti cul par-dessus tête pour gommer les faits, et à la place, accabler la justice.

Souvent, dans un maelström semblable à celui suivant la condamnation de Marine Le Pen, mes confrères ont été incapables d’apporter la contradiction et le sang-froid qu’on est en droit d’attendre d’eux face à des éléments de langage trompeurs ou tronqués, destinés à occulter des faits importants. Honte parce que ces failles révèlent une inculture problématique dans les matières juridique et judiciaire.

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