Menu
Libération
TRIBUNE

Christiane Taubira, «icône de la gauche», vraiment ?

Article réservé aux abonnés
Gauche 2022 : le grand embouteillagedossier
En 2002, elle maintient sa candidature face à Jospin à la présidentielle, en 2016, elle fragilise le président Hollande en démissionnant du ministère de la Justice. Peut-on vraiment compter sur celle qui «envisage» de se présenter en 2022, se demande l’ancien député PS Bernard Poignant.
Christiane Taubira à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), le 18 décembre 2021, pour sa première sortie depuis qu'elle «envisage» d'être candidate à la présidentielle. (Boby/Libération)
par Bernard Poignant, Ancien député et maire PS de Quimper
publié le 1er janvier 2022 à 11h41

Dernière née de la campagne pour l’élection présidentielle sur son flanc gauche : Christiane Taubira. Elle est présentée comme une «icône de la gauche». Selon la définition de ce mot, il s’agit d’une «image représentant une figure religieuse dans la tradition chrétienne orthodoxe». Bizarre référence pour une gauche laïque… En réalité, elle bénéficie de ce qualificatif pour deux lois auxquelles elle a été très mêlée. L’une à son initiative date du 10 mai 2001 : elle reconnaît la traite négrière et l’esclavage comme crime contre l’humanité. Ce 10 mai est aujourd’hui la journée qui rappelle ce temps des esclavages et donne lieu à des manifestations officielles. Dommage que l’article 1 ne concerne que la «traite négrière transatlantique ainsi que la traite dans l’océan Indien et l’esclavage perpétré, à partir du XVe siècle, aux Amériques et aux Caraïbes». De ce fait la loi ne concerne que la France. Il y a tant d’autres esclavages, en particulier la traite arabo-musulmane, désormais bien connue et bien étudiée par les historiens. Un crime contre l’hu