A écouter le président de la République, le climat est une priorité. A compter les recrutements des scientifiques indispensables à la réalisation de cette priorité, la réalité est toute autre. Le Conseil national des universités comptait exactement 185 enseignants-chercheurs dans sa section n°37 en 2021, une des plus petites sections avec l’astronomie et… la théologie. Pire : cet effectif a stagné entre 2012 et 2021, et a même baissé de 3 % entre 2017 et 2021, avec en moyenne deux nouveaux maîtres de conférences par an ! Les enseignants-chercheurs du Conseil national des astronomes et physiciens en charge du climat sont… 45, autant qu’en 2012, zéro recrutement en 2023, et un seul prévu en 2024. Il en va de même des chercheurs CNRS de la section n°19 dont le nombre stagne depuis vingt ans. La faiblesse de ces effectifs et des recrutements contraste avec les 291 thèses soutenues depuis 2018 avec le mot-clé climat.
Pourtant, la prise de conscience de l’urgence d’agir augmente et secoue toute la société, même si les COP produisent seulement