Oui, bien sûr, ces résultats sont presque partout accablants, et surtout en France. Avec des extrêmes droites dont l’addition atteint quasi 40 % des suffrages exprimés, la France sort évidemment affaiblie de ces élections européennes et pourrait bientôt l’être encore plus, tragiquement plus, si les élections anticipées auxquelles Emmanuel Macron a décidé d’appeler dimanche 9 juin portaient les lepénistes au pouvoir en moins d’un mois.
Cette dissolution est un pari plus que risqué mais, outre qu’il n’y avait guère d’autres options, ce qui est maintenant fait ne peut être défait. L’heure tourne, et plutôt que de perdre son temps à débattre de la pertinence de ce choix, il s’agit maintenant de ne pas laisser gagner le parti qui voulait hier sortir de l’euro, demandait l’onction de messieurs Trump et Poutine et applaudissait le Brexit en qualifiant l’Union européenne de «prison des peuples». Si Marine Le Pen et son protégé avaient été élus en 2017, les 27 pays de l’Union n’auraient pu ni faire face à la pandémie, ni emprunter pour relancer nos économies, ni soutenir l’Ukraine contre son agr