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tribune

Contre la transphobie, la gauche doit donner de la voix

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En ce 31 mars, journée internationale de la visibilité trans, des parlementaires de gauche appellent à combattre sans relâche le climat réactionnaire et les tenants d’un ordre «moral» qui stigmatisent la transidentité, aux Etats-Unis comme au Royaume-Uni ou en France.

Manifestation des personnes trans et intersexes lors de la marche ExistransInter, à Paris en mai 2022. (Noemie Coissac/Hans Lucas)
Par
Les groupes LGBTI+ de LFI, du PCF, d'EE-LV, du PS et de Generation.s
Publié le 31/03/2023 à 11h27

Nous, groupes LGBTI+ des partis de la gauche et de l’écologie, alertons à l’occasion du 31 mars, journée internationale de visibilité trans, nos camarades, élu.es comme adhérent.es : les droits des personnes trans sont gravement menacés. A travers eux, c’est l’ensemble des droits des personnes LGBTI+ et des femmes qui sont aussi visés.

Ce qui se passe aux Etats-Unis en ce moment illustre une dérive à l’œuvre ici aussi. L’extrême droite y multiplie depuis des décennies des discours apocalyptiques sur de prétendues conséquences de l’IVG, de la reconnaissance des couples de même genre, des droits des personnes LGBTI+. Ces logorrhées prennent désormais une ampleur nouvelle. Inventant de toutes pièces une «contagion» censément favorisée par une culture permissive sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre, l’extrême droite est parvenue à imposer même dans les médias les plus respectés une nouvelle panique morale. Cette «contagion» serait même pour certains délibérément provoquée par les «activistes» LGBTI+ à des fins d’exploitation sexuelle («grooming») : c’est la même accusation infamante faite naguère aux gays et aux lesbiennes.

Instrumentalisant comme un épouvantail notre plus