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TRIBUNE

Contre le cancer colorectal, mobilisation générale

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S’il est détecté assez tôt, le deuxième cancer le plus meurtrier en France peut être traité de façon moins lourde et plus efficace. Pourtant, des politiques de dépistage à l’accès à l’innovation, on n’est pas à la hauteur des enjeux, regrettent douze spécialistes.
Un kit de dépistage du cancer colorectal. Le test doit être réalisé tous les deux ans entre 50 et 74 ans. Le coût est pris en charge par la Sécurité sociale. (GARO/Phanie. AFP)
par un collectif de spécialistes en oncologie et lutte contre le cancer
publié le 18 avril 2025 à 16h25

Deuxième cancer le plus meurtrier en France avec 17 000 décès recensés par an, le cancer colorectal a touché plus de 47 000 personnes en 2023. Il concerne aussi bien les hommes que les femmes : il est le deuxième cancer le plus fréquent chez la femme après celui du sein, et troisième chez l’homme après ceux de la prostate et du poumon. Son incidence progresse chez les moins de 55 ans. Pourtant, selon l’Institut national du cancer, lorsqu’un cancer colorectal est détecté à un stade précoce, la survie à cinq ans dépasse 90 % et les traitements utilisés sont moins lourds, permettant une meilleure qualité de vie.

Alors que ces données devraient justifier une mobilisation forte et structurée, la réalité demeure plus contrastée. Le dépistage organisé reste insuffisamment suivi, les inégalités territoriales d’accès aux soins persistent, et l’accompagnement global des patients – y compris dans ses dimensions sociale, psychologique ou juridique – demeure hétérogène.

Le parcours de soin dans son ensemble doit être repensé, en plaçant l’humain au cœur de chaque étape : celui qui est malade, mais aussi celles et ceux qui l’accompagnent, soignent, soutienn