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TRIBUNE

Contre l’habitat indigne, ce sont les citoyens qui savent quoi faire

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Un projet de loi sur l’habitat dégradé arrive au Sénat. A Marseille, plusieurs associations et collectifs en lutte contre le mal-logement proposent l’obligation d’accompagnement social et juridique vers un logement adapté, ou encore un «contrôle technique» des habitations pour anticiper leur dégradation.
Dans la rue d'Aubagne à Marseille, en octobre 2019, un an après la catastrophe qui a fait huit morts. (Gerard Julien/AFP)
par Un collectif d'avocat·es, militant·es associatif·ves marseillais·es et une mère de victime
publié le 8 février 2024 à 16h53

La semaine dernière, Marseille a été à nouveau endeuillée d’un drame de l’habitat indigne. Un enfant est décédé lors d’un incendie dans l’une des grandes copropriétés dégradées les plus connues de la ville. Marseillais et Marseillaises, nous avons vu défiler ces catastrophes du mal-logement ces dernières années dans notre ville : de l’effondrement meurtrier de la rue d’Aubagne aux multiples incendies dans des grands ensembles (aux Lauriers, à Félix-Pyat, aux Flamants…) en passant par le décès d’une personne de la légionellose à la cité d’Air-Bel.

Sénateurs et sénatrices, vous allez examiner un projet de loi (PJL) portant sur «l’habitat dégradé» dans les jours qui viennent. Passé en procédure accélérée par le gouvernement, en l’absence de ministre du Logement et sans réelle consultation de la société civile, celui-ci manque finalement d’ambition au regard des enjeux de protection des occupant·es et de lutte contre les propriétaires de logements indignes que nous observons sur le terrain, et ce malgré quelques avancées techniques qui sont globalement saluées.

Nous voudrions vous exposer comment, à Marseille, le bilan de nos actions citoyennes et