La semaine dernière, Marseille a été à nouveau endeuillée d’un drame de l’habitat indigne. Un enfant est décédé lors d’un incendie dans l’une des grandes copropriétés dégradées les plus connues de la ville. Marseillais et Marseillaises, nous avons vu défiler ces catastrophes du mal-logement ces dernières années dans notre ville : de l’effondrement meurtrier de la rue d’Aubagne aux multiples incendies dans des grands ensembles (aux Lauriers, à Félix-Pyat, aux Flamants…) en passant par le décès d’une personne de la légionellose à la cité d’Air-Bel.
Sénateurs et sénatrices, vous allez examiner un projet de loi (PJL) portant sur «l’habitat dégradé» dans les jours qui viennent. Passé en procédure accélérée par le gouvernement, en l’absence de ministre du Logement et sans réelle consultation de la société civile, celui-ci manque finalement d’ambition au regard des enjeux de protection des occupant·es et de lutte contre les propriétaires de logements indignes que nous observons sur le terrain, et ce malgré quelques avancées techniques qui sont globalement saluées.