Leïla Slimani raconte dans le JDD sa passion pour le football et pour l’équipe du Maroc dans une tribune remarquable. Et de préciser : «Le Maroc reste l’équipe de mon cœur, mais je serais heureuse si la France gagne.» Bon, même si je suis toujours d’accord avec elle… je changerais bien l’ordre, et je conclurais par : «Je serais heureux si le Maroc gagne.» (En souhaitant la victoire des Bleus, bien entendu…) L’histoire de nos deux pays est tellement liée que ces déclarations sont en fait des évidences. Mais ce n’est pas que l’histoire politique de nos pays qui est liée, c’est aussi l’histoire sportive et en premier celle de l’équipe de France qui fait que le match de mercredi soir est une rencontre hors norme.
Petit retour en arrière pour comprendre en quoi ce match est «historique». Si cette rencontre est une première en compétition, des matchs amicaux ont marqué les relations footballistiques des deux pays : trois victoires, un match nul et un autre gagné par le Maroc aux tirs au but.
Des sifflets au moment de la Marseillaise
En 2007, un autre match a été marqué par des «incidents». Alors que l’équipe du Maroc a pour sélectionneur le Français Henri Michel, elle parvient à égaliser 2-2, mais le début du match est marqué par des sifflets au moment de la Marseillaise… rappelant le contexte en 2001 et un autre match «politique» entre l’Algérie et la France. Face a ces sifflets, certains joueurs français réagissent à l’époque. Lilian Thuram, capitaine de l’équipe de France ce soir-là, remarque