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TRIBUNE

Crise du logement étudiant à Paris : l’Etat doit agir

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Pour lutter contre la pénurie de logements dans la capitale seul l’Etat a les moyens de réquisitionner une partie des 200 000 logements vacants à Paris ou augmenter les APL, estiment les députés de et conseillers de Paris Emmanuel Grégoire et Céline Hervieu.
En 2023, lors de la manifestation intersyndicale pour l'augmentation des salaires, l'égalité femme-homme et les retraites. (Claire Série/Hans Lucas. AFP)
par Emmanuel Grégoire, député (PS) et conseiller de Paris et Céline Hervieu, députée (PS) et conseillère de Paris
publié le 24 septembre 2024 à 9h02

Face à l’ampleur de la crise du logement à laquelle sont confrontés nos étudiants, dont des milliers se retrouvent encore sans résidence à l’approche de leur rentrée, nous alertons sur les effets de la pénurie de logements sur les conditions de vie et les trajectoires des étudiants. La situation est d’une extrême gravité. C’est pourquoi nous demandons la réquisition urgente de logements à l’approche de la rentrée, le renforcement des APL en zones tendues, et, afin d’inciter à la mise en location de nouveaux logements, une plus forte taxation des résidences secondaires.

Paris, ville étudiante par excellence, où se concentrent 400 000 étudiants, mais aussi Paris, capitale du tourisme mondial, où le nombre de logements vacants, de résidences secondaires et de locations saisonnières est en constante hausse, connaît une crise structurelle du logement qui se caractérise par une chute du nombre de biens en location et une hausse inédite des loyers. Le coût moyen de la vie est de 1 333 € par mois pour les étudiants à Paris, ce qui est non seulement bien supérieur aux autres métropoles, mais aussi largement inabordable à une période de la vie où l’on devrait pouvoir se consacrer pleinement à ses études.

Aujourd’hui, un étudiant sur deux saute des repas. Cette crise contraint de nombreux étudia