Etranges sont les voies qu’il faut parcourir pour arriver à l’essence… Au cœur des choses.
Ma vie, au cours de l’année passée, était remplie de moments d’attente, accrochée au téléphone à la recherche d’une connexion avec Gaza. Une ligne de vie que j’ai maintenue pendant presque un an avec Fatem (l’autre nom de Fatma, pour ses proches), et qui s’est interrompue brutalement le 16 avril, lorsqu’elle a été ciblée par deux missiles israéliens. Sa maison détruite. Son corps déchiqueté. Ses manuscrits, partis en fumée.
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J’entends parler de la Marche internationale vers Gaza. Logique pour moi de tenter de rétablir cette ligne de vie, de faire ce que je n’avais pas réussi à faire l’an dernier, d’aller à Rafah, s’approcher de Gaza. Je décide de m’y joindre. Je me dis que mon corps s’ajoutera à la marée humaine arrivant de partout dans le monde, pour tenter de casser le blocus humanitaire vers Gaza.
Avant de partir pour Le Caire, je reçois plusieurs messages d’amis tentant de me dissuader. Blocage musclé côté égyptien, vous ne passerez jamais, tu te feras arrêter. Mais je maintiens. Nous venons avec un message de paix, il n’y