Indépendamment du prochain ou de la prochaine ministre de l’Education nationale, il est un sujet qui ne peut plus être remisé au placard des accessoires et qui doit être le fer de lance de celles et ceux qui croient encore en l’école de la République quand les gouvernements successifs depuis 2017 l’ignorent superbement : je veux parler de la mixité sociale et scolaire.
Le constat est en effet sans appel : la ségrégation qui existe aujourd’hui dans les établissements scolaires ne relève ni d’une impression, ni d’un fantasme. Elle est vécue au quotidien par les élèves, leurs familles et l’ensemble de la communauté éducative. Cette réalité, véritable «bombe à retardement» pour notre société et pour notre jeunesse, fait de la mixité sociale un enjeu majeur dans la démocratisation de l’enseignement public.
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Le sujet a bruyamment ressurgi dans l’actualité à l’occasion des propos tenus début 2024 par Amélie Oudéa-Castéra, alors ministre de l’Education nationale mettant en cause l’école publique pour justifier la scolarisation de ses propres enfants dans l’enseignement privé.
Une forme de ségrégation active
Soyons réalistes : l’Etat lui-même y contribue. Au sein de nos établissements, mixité sociale ne signifie pas automatiquement mixité scolaire du fait des options – classes bilangues, européennes, langues ra