Il y a quelques jours, une femme que je ne connaissais pas m’a envoyé un message sur Instagram pour m’informer qu’elle n’allait plus lire mes livres parce que je suis un lâche qui ne fait rien pour arrêter le génocide à Gaza. Je lui ai répondu que mes histoires n’avaient jamais fait bon ménage avec des personnes violentes et capricieuses, et que j’aimerais donc lui demander – en leur nom – de ne plus jamais les lire. Comme me l’a fait remarquer ma femme, ce n’était pas très gentil de ma part. Elle m’a expliqué qu’au XXIe siècle, la réponse convenable aux messages menaçants est de les ignorer.
J’ai néanmoins poursuivi le dialogue avec cette femme, qui vit au Mexique et se révèle être une personne très humaine et compatissante. Elle m’a dit qu’elle passait des heures devant la télévision, à regarder les scènes choquantes de bébés morts et de familles déplacées à Gaza, et qu’elle avait l’impression de ne rien pouvoir faire pour aider. C’était tellement bouleversant qu’elle a fini par ne plus pouvoir le tolérer et a décidé qu’elle devait faire quelque chose. Elle m’a donc écrit – le seul Israélien qu’elle connaissait, ne serait