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Derrière le cambriolage du Louvre, le braquage de la culture

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Pour un collectif d’élus à la mairie de Paris, la responsabilité du gouvernement est entière, en particulier, celle de Rachida Dati : sourde aux alertes concernant la sécurité ou la qualité d’accueil du musée, elle poursuit l’instrumentalisation du patrimoine national à des fins de rentabilisation financière.

En mai, des travaux dans la Cour carrée du Louvre pour l'entrée qui mènera à la Samaritaine. (Eric Broncard/Hans Lucas)
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Des élus à la mairie de Paris
Publié le 22/10/2025 à 20h12

Le cambriolage du Louvre dimanche dernier, son apparente facilité et les failles de sécurité qu’il révèle dit quand même quelque chose de très profond sur la politique culturelle macroniste, dont Rachida Dati est aujourd’hui le fer de lance. Cette politique peut se résumer en un objet : l’instrumentalisation du patrimoine national à des fins d’ultra-rentabilisation financière.

Pour le Louvre justement, cette logique se traduit par un projet pharaonique dit Nouvelle Renaissance à près de 800 millions d’euros pour créer une nouvelle entrée sous la colonnade de Perrault. Réponse donnée pour augmenter la capacité d’accueil du musée national et créer un circuit spécifique pour les touristes souhaitant admirer la Joconde, qui serait exfiltrée et isolée de la collection permanente et notamment de la section des peintures de la Renaissance italienne au profit d’un espace aveugle en sous-sol.

Cette architecture bling-bling est coûteuse

Pour ces touristes, le Louvre ne sera plus un musée, mais une sorte de parc d’attractions dédié à la Joconde et à la rentabilité maximale. Objectif : passer de 9 millions à 12 millions de visiteurs et visiteuses, soit 30 % de plus !

Cerise sur le gâteau, ce méga