Lancé début 2024 par Christophe Béchu, le nouveau plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC-3), censé permettre à la France de s’adapter à un climat à + 4 °C doit être mis en œuvre en 2025, après une phase de consultation citoyenne qui vient de s’achever. Chaque Français pouvait ainsi participer à un questionnaire en ligne pour choisir les orientations à privilégier parmi 51 propositions : renaturer les villes, mobiliser 10 000 jeunes en service civique écologique, protéger les populations et les patrimoines des effets du réchauffement climatique… La démarche était bienvenue. Mais elle s’avère insuffisante, tant en termes de propositions que de méthode. Cette liste peine à dessiner la trajectoire nationale annoncée, et témoigne même d’une incompréhension des véritables enjeux du dérèglement climatique de la part d’un gouvernement qui conditionne l’adaptabilité à l’immutabilité d’un modèle de développement pourtant obsolète.
Le PNACC-3 s’appuie sur un état des lieux partiel et n’apporte que peu de réponses. La reconnaissance d’une «triple crise» du dérèglement