Ce lundi à partir de 11h25 (1), les femmes commencent à travailler gratuitement jusqu’à la fin de l’année. Pourquoi ? Parce qu’elles sont plus contraintes que les hommes dans leurs choix et la charge domestique, poursuivent davantage de carrières hachées, de temps partiels subis, de métiers précaires et ont de petites retraites. Parce qu’elles gagnent encore en moyenne près de 25 % de moins que les hommes. Pourtant, les solutions sont à portée de main. Il ne manque que la volonté politique au sommet de l’Etat.
Il paraît d’abord indispensable de réformer notre système fiscal. En matière d’égalité, nos finances publiques ne sont pas neutres. Elles répondent encore à une organisation patriarcale puisque, par exemple, le quotient conjugal à l’imposition pénalise toujours le plus bas salaire d’un foyer, c’est-à-dire en grande majorité celui des femmes.
A lire aussi
Pour y répondre il faut faire de l’égaconditionnalité un principe budgétaire. Il est défendu depuis 2016 par le Haut Conseil à l’égalité et conditionne l’attribution de financements publics au respect de l’égalité femmes-hommes. Pourquoi ne pas défendre l’obligation pour les entreprises de l’égalité des salaires et de parité dans les emplois stratégiques sous la menace de sanctions effectives et réelles ? Pourquoi ne pas sanctionner les employeurs qui recourent de manière abusive au temps partiel ? Nous l’avons proposé à plusieurs reprises dans les différents textes d