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TRIBUNE

Déserts médicaux : les mesures coercitives, une fausse bonne idée

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Pour la députée LREM Stéphanie Rist, l’obligation d’installation des médecins généralistes dans des zones sous-dotées en praticiens ou le déconventionnement sélectif sont des mesures inefficaces qui aggraveraient la situation que nous connaissons.
«Quand on sait que 87 % du territoire est considéré en zone sous-dense répartir différemment l’installation des médecins entraînerait une pénurie sur l’ensemble du territoire.» (Garo /Phanie. AFP)
par Stéphanie Rist, Députée du Loiret, rapporteure générale de la commission des affaires sociales
publié le 18 octobre 2022 à 7h45

Notre système de santé unique au monde est l’un des piliers de notre protection sociale. Basé sur la solidarité nationale, il est la garantie d’un accès universel aux soins. Malgré tout, nous le savons, cette garantie est de plus en plus fragilisée par les bouleversements économiques et démographiques que connaît notre pays. Comme cela avait été le cas lors des années précédentes, l’examen en commission des affaires sociales du projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2023 a connu son lot habituel d’amendements et de débats sur le conventionnement sélectif et l’obligation d’installation des médecins généralistes.

Ces débats sont, certes, le témoignage d’une préoccupation grandissante quant à la question des déserts médicaux et de l’accès à nos professionnels de santé mais attestent également de la difficulté à agir avec justesse et équilibre.

Pourquoi en sommes-nous arrivés là ? Le numerus clausus instauré en 1971 a été mis en place pour di