Menu
Libération
tribune

DJ Mehdi au Panthéon, un geste qui aurait du panache

Réservé aux abonnés

Le compositeur, mort accidentellement en 2011, est en ce moment le sujet d’un documentaire sur Arte. Faire entrer au Panthéon ce travailleur acharné qui a permis de faire rayonner la musique française, c’est redevenir la France du progrès, et de l’audace, clame l’écrivain Mahir Guven.

DJ Mehdi à Biarritz, en 2011. (Olivier Gachen)
Par
Mahir Guven
Ecrivain
Publié le 16/09/2024 à 18h18

Comment réconcilier la France ? Après Joséphine Baker et le couple Manouchian, comment continuer à rendre hommage aux apports des Français d’origine immigrée dans notre histoire ? Et comment donner espoir à la jeunesse ? Avec un geste fort, audacieux et plein de panache : faire entrer DJ Mehdi au Panthéon, et reconnaître qu’un jeune homme a été ce travailleur acharné qui a permis de faire rayonner la musique française avec une ampleur inégalée aux quatre coins de la planète.

Les plus conservateurs crieront à la folie, le geste peut paraître iconoclaste, mais la proposition pose une question : à quoi sert le Panthéon ? A célébrer ceux qui nous célèbrent, ceux qui nous ont aimés, ceux qui nous honorent. Il nous sert à nous définir, à dire notre identité, nos héros, par l’entremise de l’Etat qui les choisit, pour nous. Ces dernières années, le Panthéon a permis de dire et de redire l’importance du drame de la Seconde Guerre mondiale dans notre histoire. L’entrée des grands résistants et déportés paraît également dessiner la peur inconsciente d’un éventuel retour de ces mauvaises années. Auparava