«Nous l’adorions, lui, sa drôlerie, son humour, ses colères, ses bitures, et cette façon de nous crier dessus, de nous faire peur pour rire. Je me souviens d’une phrase mythique lancée à un journaliste qui râlait fort parce qu’un gros sujet d’actu avait détrôné son papier. Jacques était alors monté furieux, en agitant sa tête et ses joues : «Ce journal n’a pas été fondé par Jean-Paul Sartre pour faire plaisir à un pareil journaliste…» Cette phrase est restée des années accrochée à la vitre du service France pour servir de leçon à tous les vaniteux, ignorants du mantra : «Il n’y a pas de grands journalistes, il n’y a que de grands journaux.
A lire aussi
«Il était arrivé sans particulièrement aimer nos sujets société et faits divers, mais il s’y est fait, et je dirais même qu’il a commencé à se passionner pour nos histoires !
«Souvent il me disait : “Mais que tu me fais chier avec tes prisonniers et tes sans-papiers !” Et puis il se marrait, “vas-y raconte….” Et hop, il argumentait et il disait : “Allez t’as gagné !”»