Dans un décret signé le lundi 10 février, le président Donald Trump a ordonné au ministère de la Justice de suspendre les poursuites liées au Foreign Corrupt Practices Act (FCPA) de 1977, une loi qui interdisait jusqu’ici de corrompre les fonctionnaires étrangers. Le FCPA a été appliqué dans plusieurs affaires de corruption impliquant des multinationales telle que la compagnie pétrolière brésilienne Petrobas, ou encore le géant français Alstom pour avoir versé des pots-de-vin à des responsables en Indonésie, en Egypte, en Arabie Saoudite et aux Bahamas. Le FCPA, qui a fortement inspiré la convention de l’OCDE sur la lutte contre la corruption, a constitué un énorme pas en avant en matière de lutte contre la corruption, permettant aux Etats-Unis de poursuivre les personnes et les entreprises, américaines et étrangères, qui verseraient des pots-de-vin à des fonctionnaires étrangers. L’extraterritorialité du FCPA a considérablement fait reculer la corruption dans le monde, en constituant un puissant moyen de dissuasion et en obligeant les entreprises à rendre des comptes. C’est la pression exercée par la justice américaine qui a, entre aut
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Donald Trump donne un feu vert à la corruption internationale
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Donald Trump brandit le décret signé concernant la loi sur les pratiques de corruption à l'étranger, à la Maison Blanche, à Washington DC, le lundi 10 février 2025. (Alex Brandon/AP)
par Patrick Lefas, président de Transparency International France, ONG spécialisée dans la lutte contre la corruption
publié le 14 février 2025 à 12h08
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