Les Etats-Unis sont en train de mettre en place une politique isolationniste, avec un droit de douane moyen sur leurs importations de plus de 27 %, au lieu des 2,2 % en cours au début du premier mandat de Donald Trump (2017). Or, avec le recul, on peut évaluer les effets des taxes douanières de 2018-2019, ce qui donne des pistes pour anticiper ceux de 2025.
Un objectif couramment cité par Trump est de rééquilibrer la balance commerciale des Etats-Unis. Or, le déficit commercial américain est passé de 870 milliards de dollars en 2018 à 1 173 milliards de dollars en 2022, puis à 1 203 milliards de dollars en 2024. L’évolution du dollar (et d’autres facteurs) a pu jouer un rôle : diminuer les importations équivaut à diminuer la demande de monnaie étrangère et favorise en conséquence l’appréciation du dollar, ce qui réduit les exportations. Notons que les Etats-Unis disposent d’un excédent dans les échanges de services, et que, globalement, en incluant biens et services, leur relation avec l’Union européenne est équilibrée.
Les droits de douane de Trump 1.0 ont-ils permis une certaine réindustrialisation des Etats-Unis ? Les études concluent que ces droits de douane n’ont pas augmenté ni baissé l’emploi au niveau local aux Etats-Unis, mais que les représailles chinoises ont eu un impact négatif sur l’emploi agricole.
Les recettes publiques ont-elles augmenté avec l’imposition de droits de douane en 2018 et 2019 ? Les recettes douanières américaines ont bien augmenté à partir de mai