Dans une économie et une société de la connaissance mondialisées, l’enseignement supérieur et la recherche sont des vecteurs, souvent méconnus et pourtant essentiels, du rayonnement de la France dans le monde. Le nombre d’étudiants internationaux est un indicateur de l’attractivité de notre système d’enseignement et le témoignage de notre capacité à former les élites de demain.
L’enseignement supérieur est par ailleurs un outil de promotion des valeurs de l’Université française au plus haut desquelles l’ouverture, l’humanisme, la liberté et l’universalisme. Les étudiants en mobilité deviennent ainsi nos meilleurs ambassadeurs à l’étranger. Par ailleurs, et contrairement aux idées reçues, l’apport économique des étudiants internationaux en France est plus important que la dépense engagée par l’Etat.
Pourtant, malgré une position établie de longue date à l’échelle internationale, la France perd de l’influence. Elle ne figure pas dans le top 20 des plus fortes progressions de la mobilité entrante. Nous avons reculé au 6e rang des pays d’accueil alors qu’avant 2018, nous étions au 3e rang.
Après le plan «Bienvenue en France» en 2018
Durcir aujourd’hui la politique à l’égard des étudiants et des chercheurs serait un signal désastreux pour l’image de la France à l’étranger. Car, outre une atteinte grave à la francophonie, cela poserait un problème majeur pour l’attractivité scientifique et académique et la capacité d’influence de notre pays dans le monde.
C’est pourtant ce que s’apprête à faire Gérald Darmanin. Fortement durcie