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TRIBUNE

«Ecoles normales du XXIe siècle» : un cursus à revoir

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S’il était nécessaire de mettre un terme à la réforme Blanquer de 2019, le projet de recrutement et de formation des enseignants voulu par Gabriel Attal est flou et lancé à marche forcée, regrettent des associations universitaires d’histoire et de géographie. Elles appellent à reporter son application pour laisser place à la concertation.
Gabriel Attal et Nicole Belloubet lors d'une réunion avec des enseignants du collège Mathurin-Régnier, à Chartres, le 14 mars. (Guillaume Souvant/AFP)
par Un collectif d'associations d'universitaires et d'enseignants
publié le 10 avril 2024 à 10h23

Les «Ecoles normales du XXIe siècle» promues par Gabriel Attal vont transformer en profondeur la réforme de la formation initiale et du recrutement des professeurs. Les récentes précisions officielles, par la prise de parole présidentielle, révèlent l’ampleur des changements à venir.

Au niveau de la licence, on assiste à la création d’un cycle préparatoire aux nouvelles écoles nationales supérieures du professorat (ENSP). Celui-ci est composé d’une licence préparatoire au professorat des écoles (LPPE) pour le concours de recrutement au professorat des écoles (CRPE) et de deux modules «enseignement» dans les licences disciplinaires pour le Capes, représentant deux semestres complets. Au niveau du master, un «cycle supérieur des ENSP» intègre une formation professionnalisante des lauréats du concours, les fonctionnaires stagiaires sont rémunérés avec une titularisation anticipée en fin de M2. Quant au concours, il est désormais inséré au second semestre de la L3 alors qu’il était situé depuis plus de trente ans à bac +4, et depuis 2021, en fin de M2 (bac +5).

Sécuriser le recrutement des enseignants

Les associations universitaires d’histoire et de géographie, signataires de cette tribune, se félicitent que soit mis un terme à la réforme de 2019 portée par Jean-Michel Blanquer, très contestée et qui n’a fait qu’accentuer