Le constat est largement partagé : trop d’élèves, le plus souvent issus des milieux populaires, arrivent en 6e en grande difficulté, et ces difficultés ne sont pas réduites au cours de leur scolarité au collège. Mais en prenant pour seules mesures, le retour du redoublement, la séparation des élèves selon les niveaux et classes sociales dès la 6e, en faisant du brevet des collèges un barrage pour l’entrée en seconde, le gouvernement fait porter la responsabilité de cette situation aux élèves en difficulté eux-mêmes. Cette partie de la jeunesse empêcherait les autres «de s’envoler», comme a pu le dire dans une formule d’une violence inouïe Gabriel Attal (1). Il suffirait donc de mettre les élèves en difficulté à part, et tout irait mieux.
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Si on comprend bien, il faudrait en finir avec l’utopie de la démocratisation scolaire et «l’égalitarisme», le collège devant redevenir une «digue» au sens que cela avait pour les conservateurs du XIXe siècle. C’est pour cela que le brevet des collèges devrait devenir obligatoire pour entrer en seconde. Ces «réactionnaires», il est difficile de les ap