Depuis le dimanche 14 juillet, jour de la tentative d’assassinat du candidat Donald Trump, le public américain, et le monde entier par extension, est devenu critique de cinéma.
Car, du début à la fin, de la position du tireur par rapport à l’estrade à la sortie grandiose de Trump, tout s’est joué dans l’arène passionnelle de l’image. Au double sens du terme : parce que nous étions d’abord en plein territoire médiatique ; ensuite, parce que ce n’était que la dernière d’une longue série de pierres ajoutées à un édifice iconographique, Donald Trump, qui ne cesse d’étonner par sa démesure.
C’est ainsi que les outils ancestraux de l’analyse filmique se sont mobilisés dans la foulée, seul moyen adéquat de démêler ce flux d’actualité emballé autour de l’oreille droite ensanglantée de Trump. Des termes comme le réel et la fiction, la corporéité ou la mise en scène, sont devenus les mots d’ordre d’un après-coup proprement cinéphilique. Les réseaux sociaux se sont déchaînés dans une production audiovisuelle secondaire ahurissante, avec un montage superposant l’autoportrai