Longtemps, la presse américaine a tressé les lauriers d’Elon Musk. Tout au long des années 2010, elle se gargarisait des incroyables réussites et ambitions de l’ancien dirigeant de PayPal. En 2021, Musk a été désigné «personnalité de l’année» à la fois par le Time et par The Financial Times. Seules quelques rares voix s’élevaient alors pour souligner le caractère quelque peu fantasque de certaines de ses déclarations.
En 2013, Musk annonçait la mise sur le marché dans les trois ans de voitures entièrement autonomes, synonymes d’un monde sans bouchons ni accidents. En 2016, il informait les médias de son intention d’envoyer une fusée sur Mars d’ici à 2018 et d’entamer la colonisation de cette planète avant 2024. En 2019, il expliquait que son entreprise Neuralink était sur le point de mettre sur le marché des implants cérébraux permettant la communication cerveau-ordinateur et capables de «soigner» la maladie d’Alzheimer, les lésions de la moelle épinière, les pertes de mémoire, la surdité, les problèmes de vue, la dépression, l’insomnie, la paraplégie, la schizophrénie et l’autisme.
En 2021, Musk annonçait la conception imminente par Tesla d’un robot humanoïde doté d’une intelligence artificielle qui rendrait bientôt caduque tout travail manuel. Il y avait de quoi êt