Les Républicains se préparent à déposer au Sénat une proposition de loi pour interdire aux mineurs d’accéder au volet médical de leur transition de genre, et donc notamment de recourir aux bloqueurs de puberté et aux traitements hormonaux avant leurs 18 ans. Il s’agit, selon elleux, de prévenir un «scandale éthique» et de protéger les enfants des «idéologies transaffirmatives (1)» qui les induiraient à entamer des transitions de genre.
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J’ai observé la séquence politique lancée par Les Républicains, suivie par les propos de l’ancienne ministre Ségolène Royal sur les liens (démentis) entre transidentité et exposition au glyphosate, avec une triste sensation de déjà-vu (2). Triste, parce que la personne trans de 31 ans que je suis aujourd’hui, hormonée depuis plus de trois ans, ne peut que reconnaître une rhétorique déjà mobilisée par la droite, en 2012, lors des débats sur l’ouverture du mariage et de l’adoption aux couples homosexuels.
A l’époque, j’ai tout juste 20 ans, et je d