Le passage du cyclone Chido a laissé Mayotte en ruines, ravageant les maisons, les familles, et les espoirs d’une population déjà éprouvée par les crises incessantes. Dans ces moments où tout semble s’effondrer, on aurait pu espérer que le président de la République vienne avec des paroles de réconfort, d’amour et de compassion. Des mots qui, même dans le chaos, auraient pu apaiser un peuple dévasté et rongé par ce sentiment d’abandon.
Mais à la place, c’est un tout autre spectacle qui s’est joué. Une scène digne du temps des colonies. Face à des Mahorais meurtris, le président est apparu, non pas en porteur de consolation, mais en maître colon arrogant, criant sur une population qu’il était censé soutenir. «On est foutu parce que vous êtes contents d’être en France ! Si ce n’était pas la France, vous seriez 10 000 fois plus dans la merde.» Ces mots, d’une indécence crasse et d’une indignité inouïe, ont résonné comme une gifle dans l’esprit des habitants, comme une vitupération dans ces âmes perdues sous les décombres des promesses de la République. Comment, en plein cœur de leur malheur, le garant de l’unité nationale a-t-il pu infliger une telle humiliation ?
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Ces propos sont une insulte à des hommes et des femmes qui ont tout perdu : leurs maisons, leurs proches, leur