Le 21 février prochain, Missak Manouchian, accompagné de son épouse Mélinée, fera son entrée au Panthéon, haut lieu de notre histoire républicaine. Installés dans le caveau numéro XIII aux côtés de Maurice Genevoix et de Joséphine Baker, ils y représenteront leurs camarades exécutés au Mont-Valérien, leur chef, Joseph Epstein, ainsi que tous ces étrangers morts pour la France afin de reprendre notre liberté des mains de ceux qui nous l’avaient confisquée.
Sans conteste, cette décision a été rendue possible par la volonté du président de la République, qui a entendu et compris les demandes formulées en ce sens par notre comité, constitué de Jean-Pierre Sakoun, Denis Peschanski, Katia Guiragossian et moi-même. Mieux que son prédécesseur, Emmanuel Macron a perçu la force symbolique de cette panthéonisation, dans un moment singulier de notre histoire où les velléités identitaires d’une extrême droite dévergondée se font de plus en plus pressantes.