Cette semaine, nos enfants reprennent le chemin de l’école. Et si, en ce moment de rentrée, où l’on se souhaite mutuellement le meilleur pour l’année à venir, nous imaginions une petite révolution capable de leur offrir un peu plus de sérénité ? Car bien que nous leur souhaitions le meilleur, les indicateurs du mal-être adolescent restent préoccupants. Une réalité qui touche toutes les classes sociales, et dont la puissance publique s’est emparée. Qu’est-ce que nous n’avons pas encore compris ?
La dégradation de la santé mentale des adolescents a de nombreuses causes. Mais un facteur reste peu exploré : leur rapport au temps et à la course aux résultats. Ils sont nés avec un smartphone dans le berceau, ont vécu un confinement à un âge charnière, deux bouleversements facteurs d’isolement, qui ont profondément modifié leur relation à l’autre. Ils évoluent dans un monde d’instantanéité, saturé de mauvaises nouvelles – guerre, climat, dette – qui les écrasent comme si le poids du monde reposait sur leurs épaules. A cela s’ajoute la pression scolaire, amplifiée par les algorithmes et des plateformes comme Pronote, qui transforment chaque note en une information instantanée et omniprésente. D’autant que les parents y accèdent. «Le monde s’effondre, et les adultes regardent nos notes !» m’a confié un adol