Il y a un an, le 20 septembre 2023, l’Union européenne signait, suivie par 90 pays, un traité historique pour la protection de la haute mer. Bien que cet accord constitue une avancée significative, il ne dissipe pas toutes les menaces, notamment celles qui pèsent sur les grands fonds marins.
Essentiels pour l’humanité mais encore largement méconnus, ils suscitent en effet un intérêt croissant notamment pour l’exploitation minière. La possibilité d’extraire les ressources des abysses se rapproche, rendant d’autant plus importantes les décisions qui seront prises dans les mois à venir.
La dernière session de l’Autorité internationale des fonds marins s’est achevée cet été en Jamaïque et nous nous trouvons face à une année cruciale pour l’avenir des grands fonds marins. Si plusieurs Etats, dont la France, l’Allemagne, le Brésil ou encore le Costa Rica sont parvenus à ouvrir une discussion autour de la possibilité d’une «politique générale sur la protection et la préservation du milieu marin», aucun consensus ne ressort de ces échanges quant à un moratoire ou à une pause de précaution sur l’exploitation des grands fonds marins.
Des découvertes sans précédent
Alors que l’exploration scientifique des abysses commence à peine à lever le voile sur leurs secrets, l’éventualité d’autoriser l’exploitation a de quoi inquiéter l