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TRIBUNE

En charge de l’eau potable de millions de personnes, nous soutenons la loi contre les Pfas

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Des responsables de la gestion publique de l’eau de Paris, Lyon et Bordeaux sonnent l’alarme : l’Etat doit protéger la santé des populations et l’environnement en interdisant ce jeudi l’importation et la vente de produits contenant des «polluants éternels».
L'eau du robinet est souvent polluée par des polluants éternels comme les Pfas, des résidus de pesticide et autres polluants. (Jean-Marc Barrère /Hans Lucas. AFP)
par Sylvie Cassou-Schotte, présidente de la régie de l’Eau Bordeaux Métropole, vice-présidente de Bordeaux Métropole chargée de l’eau et de l’assainissement, Anne Grosperrin, présidente de la régie Eau du Grand Lyon, vice-présidente de la Métropole de Lyon et Dan Lert, président de la Régie Eau de Paris, adjoint à la maire de Paris chargé de la transition écologique, du plan climat, de l’eau et de l’énergie
publié le 18 février 2025 à 15h13

De nombreux rapports d’experts alertent depuis des années sur la contamination à grande échelle des eaux, des sols et de l’air par les Pfas. Les scientifiques témoignent que cette pollution est l’une des plus importantes que l’humanité ait eue à affronter. Ces molécules chimiques affectent durablement notre environnement. Les populations sont de plus en plus exposées, sans qu’il ne soit possible d’y échapper. Or, cette exposition est dangereuse. Les scientifiques suspectent les Pfas d’avoir des effets délétères sur la santé, avec des risques accrus de cancers, de maladies thyroïdiennes ou de troubles hormonaux. La semaine dernière, une nouvelle étude de l’Inserm a pointé leurs conséquences néfastes sur le placenta et le développement du fœtus.

Les associations Générations futures et UFC Que-choisir ont alerté sur la présence dans l’eau du robinet d’une molécule de la famille des polluants éternels, le TFA, dans de nombreuses communes françaises, avec des taux préoccupants.

Les géants de la chimie doivent payer pour ces pollutions

Chargés de rendre l’eau potable pour des millions d’habitant·es tous les jours, nous constatons l’augmentation des traitements nécessaires pour faire face à ces pollutions. Or, ces traitements génèrent des coûts de dépollution importants. Nous parlons aujourd’hui de millions d’euros assumés par le